Soutenance de thèse de Lucile Fayon : “Instrumentation sismologique spatiale : Fonction de transfert du sismomètre 6 axes InSight et développement d’un capteur de déplacement picométrique par interférométrie”

Lucile Fayon a l’honneur de vous inviter à sa soutenance de thèse qui aura lieu le mardi 17 avril 2018 à 14h00 dans l’amphithéâtre P.G. de Gennes au bâtiment Condorcet de l’Université Paris-Diderot. Elle présentera, en anglais, son travail réalisé pendant ces 3 ans et demi à l’IPGP et l’APC sous la direction de Philippe Lognonné et Hubert Halloin.

Le doctorat de Lucile Fayon a été financé par UnivEarthS, chez qui elle travaille au sein de l’équipe I3 : Physique fondamentale et géophysique dans l’espace. 

 

Résumé :

Instrumentation sismologique spatiale : Fonction de transfert du sismomètre 6 axes InSight et développement d’un capteur de déplacement picométrique par interférométrie

 

La compréhension de la formation et de l’évolution du Système Solaire est profondément liée aux connaissances que nous pouvons avoir sur les structures internes de ses planètes. Des études in-situ à l’aide de sismomètres sont donc cruciales pour sonder les structures et compositions internes des planètes telluriques.  En effet, l’instrument SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) atterrira sur Mars en 2018 (mission InSight de la NASA). Ses deux types de capteurs (les VBBs et les SPs) sont montés sur le LVL (système de nivellement mécanique) qui a deux objectifs: assurer le placement à l’horizontale des capteurs sur le sol de Mars et fournir un couplage mécanique entre eux et le sol. Pendant ma thèse, j’ai développé un modèle analytique simple de la structure LVL afin de reproduire son comportement mécanique via la prédiction de ses résonances et de sa fonction de transfert. Cela permet de préparer l’exploitation scientifique de la mise en service des données de SEIS sur Mars, mais aussi d’estimer les propriétés du sol martien au niveau du site d’atterrissage et de déterminer la vitesse de phase des ondes de surface, très dépendantes de la composition du sous-sol. Aujourd’hui, de nouveaux projets sont également considérés pour un retour sismique sur la Lune. En effet, même si les sismomètres Apollo avaient une bonne résolution en terme de déplacement du sol, ils étaient incapables de détecter tout le signal sismique lunaire. Pendant ma thèse, j’ai travaillé sur le développement d’un prototype de système de lecture optique pour sismomètre planétaire, basé sur l’utilisation de la technologie des détecteurs d’ondes gravitationnelles. L’objectif est d’améliorer la sensibilité des VBBs InSight d’environ 2 ordres de grandeur. Ces deux différents travaux de thèse seront présentés.