Conseil Scientifique

La politique scientifique ainsi que l’évaluation interne d’UnivEarthS sont placées sous l’expertise du Conseil Scientifique (CS). Reflétant les différents domaines du Labex, le CS est constitué de scientifiques français et internationaux de haut niveau, désignés et nommés par le Bureau Exécutif.

Présidence du conseil

Georges Smoot, président

George Fitzgerald Smoot III est un astrophysicien et cosmologiste américain. Il a obtenu le prix Nobel de physique de 2006, conjointement avec John C. Mather, pour leur travaux sur le satellite Cosmic Background Explorer (COBE) qui a mené à  « la découverte de la nature de corps noir et de l’anisotropie du fond diffus cosmologique », résultant à une meilleure compréhension de la théorie du Big Bang.

Georges Smoot est actuellement professeur de physique à l’université de Californie, à Berkeley, chercheur (senior scientist) au Laboratoire national Lawrence-Berkeley. Depuis 2010, il est professeur de physique à l’université Paris Diderot (depuis Université de Paris), et depuis 2016, professeur à l’université des sciences et technologies de Hong Kong. Il a reçu la médaille Albert Einstein en 2003, et la médaille Oersted en 2009.

Georges Smoot est né à Yukon en Floride en 1945. En 1962, il obtient son diplôme d’études secondaires au lycée d’Upper Arlington dans l’Ohio. Il étudie ensuite au MIT (Massachusetts Institute of Technology), d’abord les mathématiques, puis la physique, disciplines pour lesquels il est doublement diplômé en 1966. Il y obtient par la suite un doctorat en physique des particules en 1970. Il se tourne alors vers la cosmologie et part au Laboratoire national Lawrence-Berkeley sur l’expérience HARPE (High Altitude Particle Physics Experiment), un ballon stratosphérique chargé de détecter de l’antimatière dans la haute atmosphère terrestre, dont la présence était prédite par la théorie de l’état stationnaire, un modèle cosmologique aujourd’hui abandonné.

Il s’intéresse ensuite au fond diffus cosmologique, notamment par rapport aux questions fondamentales liées à la structure de l’univers. Il développe alors un radiomètre différentiel permettant de mesurer l’éventuelle différence de température du fond diffus cosmologique entre deux directions différentes séparées de 60 degrés. L’instrument est monté sur un avion U-2.

Ses travaux sur le satellite COBE sont décrites dans Les rides du temps : L’univers, trois cent mille ans après le Big Bang (« Wrinkles in time »), un livre grand public co-écrit par Smoot avec Keay Davidson, journaliste au San Francisco Chronicle.

Depuis la fin de la mission COBE, George Smoot a participé à une autre expérience montée sur un ballon stratosphérique, MAXIMA (Millimeter Anisotropy eXperiment IMaging Array), plus précise que COBE, qui a contribué à affiner les mesures des anisotropies du fond diffus cosmologique. Des mesures sur lesquels il a continué de travailler, notamment par sa collaboration au satellite Planck. Il fait également partie de la collaboration SNAP (Supernova/Acceleration Probe), un projet de satellite visant à mesurer avec précision certaines propriétés de l’énergie noire et travaille sur les données du télescope spatial Spitzer en rapport avec le fond diffus infrarouge. Il est également impliqué dans le lancement du satellite Mikhailo Lomonosov en 2016.

Sotiris Loucatos, vice-président

Sotiris Loucatos est chercheur au CEA, au sein du département de physique de particule de l’IRFU et au laboratoire APC. Ses recherches se concentrent sur la physique des astroparticules, les neutrinos cosmiques, et la cosmologie. Durant les études de physique, Sotiris Loucatos, également passionné de philosophie, s’intéresse alors à la physique des particules afin de comprendre le « pourquoi du comment ». Il obtient son doctorat à l’université Paris 11 en 1985. Il travaille ensuite au LEP (le grand collisionneur électron-positron) sur la collaboration ALEPH.

En 1991, il rejoint le département de physique de particule de l’IRFU, au CEA de Saclay, en tant que chercheur permanent. Il étudie alors les simulations physiques et les détecteurs de particules, et s’intéresse alors à la physique des neutrinos cosmiques. Il rejoint donc les collaborations NESTOR et ANTARES, ainsi que KM3NeT, la nouvelle génération de télescope à neutrinos, sur lequel il est toujours impliqué.

Ses activités l’amène naturellement à collaborer avec les équipes de l’APC. En 2012, il intègre alors le laboratoire, et se retrouve à la tête de près d’une trentaine de projets. Depuis 2015, il collabore sur le projet QUBIC, un télescope millimétrique conçu pour mesurer la polarisation en mode B du fond diffus cosmologique.

Sotiris Loucatos a occupé le poste de directeur adjoint du département de physique de particule de l’IRFU, ainsi que celui de directeur adjoint, puis directeur du laboratoire APC. Il est membre de nombreuses collaborations scientifiques internationales.

Membres du conseil

Liane Benning

Liane Benning est une biogéochimiste allemande. Elle étudie les processus d’interface entre les minéraux, les fluides et les microbes. Professeure de géochimie d’interface au GFZ, le Centre allemand de recherche en géoscience, et à l’université de Leeds, ses recherches se concentrent sur les différents processus qui ont façonné la surface de la Terre : la nucléation, la croissance et la cristallisation des phases minérales à partir d’une solution, et le rôle, les effets et les échange entre microbes et minéraux en conditions extrêmes. Elle s’intéresse à la description de ces systèmes, en développant des techniques d’imagerie et de spectroscopie in situ et à haute résolution temporelle, afin de suivre en direct les réactions entre microbe et minéral.

Récipiendaire de la bourse Wolfson décernée par la Royal Society, elle est impliquée dans le développement de techniques synchrotron mettant en évidence les mécanismes d’interactions minérales in situ. Elle a travaillé sur la nucléation des sulfates de fer, qui régulent et contrôlent les taux de fer et de soufre géochimiques dans l’environnement. En 2014, Liane Benning est nommée à la tête du département de géochimie d’interface au GFZ, et en 2016, est devenue professeure à L’université libre de Berlin. Au GFZ, elle dirige le centre d’imagerie et d’analyse spectral de Potsdam (PISA). Elle a également reçu la médaille Schlumberger de la société de minéralogie et la médaille Bigsby de la Société de géologie de Londres.

Maud Boyet

Maud Boyet est Directrice de Recherche du CNRS au Laboratoire Magmas et Volcans (LMV, UCA / CNRS / IRD)  à Clermont-Ferrand. Elle est spécialisée dans la géochimie des traces et des isotopes, ses recherches s’intéressant : à la formation du système solaire, à l’histoire du silicate au sein des objets planétaires primitifs, à l’évolution du manteau terrestre et de ses dynamiques, aux techniques de hautes précisions d’analyse chimique et isotopique.

Maud Boyet est responsable du groupe Géochimie au LMV depuis 2015. Elle codirige le Programme National de Planétologie (PNP) du CNRS depuis 2014. Au niveau international, elle siège au conseil de l’Association européenne de géochimie, et est chargée d’organiser la Conférence internationale Goldschmidt, qui se tiendra à Lyon en 2021.

Carsten Dominik

Carsten Dominik est professeur titulaire à l’université d’Amsterdam. Il a obtenu son doctorat en 1992 à l’Université technique de Berlin sur le thème des vents solaires des géantes rouges. Après ses post-docs à la NASA Ames et à l’université de Leyde, il a rejoint l’Institut Anton Pannekoek en 1999. Entre 2006 et 2014, il a enseigné à l’université Radboud de Nimègue. Il est actuellement responsable d’un projet de recherche (NWO TOP-1) sur la formation des planètes dans les disques protoplanétaires. Carsten est responsable du programme d’enseignement de l’astronomie et de l’astrophysique l’université d’Amsterdam.

Carsten Dominik étudie les disques protoplanétaires, les exoplanètes et les objets du système solaire. Son objectif est de comprendre la physique de la formation des planètes qui a lieu dans les disques protoplanétaires, et de relier ces processus aux architectures des systèmes planétaires qui sont actuellement découvertes. Il se concentre sur les particules de poussière dans les disques qui peuvent être observées par imagerie à haut contraste et à haute résolution spatiale, des longueurs d’onde visuelles aux longueurs d’onde submillimétriques, et étudie comment ces grains de poussière se développent en comètes et en planètes.

Donald B. Dingwell

Donald B. Dingwell est géologue, s’intéressant principalement à la description physico-chimique des roches en fusion et leurs impacts sur les systèmes volcaniques. Il a énormément contribué au développement de la volcanologie expérimentale, un domaine de recherche novateur et en pleine ébullition. Il a publié à ce jour plus de 440 articles cumulant au total environs 20 000 citations et un indice h d’environ 70. Ces travaux ont également été reconnus par de nombreuses récompenses scientifiques décernées entre autre par l’Association géologique du Canada (GAC), la Société américaine de géologie (GSA), l’Association minéralogique du Canada (MAC), l’Union américaine de géophysique (AGU), l’Union européenne de géophysique (EGU), la Société allemande de minéralogie (DMG), la Société américaine de minéralogie (MSA) et la Fondation allemande pour la recherche (DFG). Il est membre, de l’AGU, de la MSA, la GAC, ainsi que de l’Union géodésique et géophysique internationale (UGGI) et de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS). Il est également membre honoraire de la Societa di Mineralogia e Petrologia Italiana et récipiendaire de la bourse Gutenberg de l’Université de Mayence.

Il est membre de l’Académie allemande des sciences Leopoldina, de la Société royale du Canada, l’Academia Europaea et l’Académie allemande des sciences et de la technologie. Il a reçu des doctorats honorifiques de l’Université d’Alberta, de l’University College de Londres et de l’Université nationale autonome du Mexique, et a été professeur invité à Stanford, Caltech et Paris. Il a été décoré de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne et nommé Officier de l’Ordre du Canada.

Fernando Ferroni

Fernando Ferroni est, depuis 2018, professeur titulaire de physique à l’Institut des sciences du Gran Sasso et à l’université de Rome Sapienza, et a été président de l’Institut national de physique nucléaire entre octobre 2011 et juin 2019. Il est membre du Conseil du CERN, et a été membre du conseil exécutif de Science Europe jusqu’en juin 2019. S’intéressant à la physique des particules expérimentale, il a commencé ses recherches au laboratoire du CERN dans lequel il a étudié l’effet de la diffusion du neutrino sur la fonction de structure des nucléons, et a participé à l’expérience L3 au LEP (le grand collisionneur électron-positron, construit dans le même tunnel aujourd’hui occupé par le LHC).

Au début des années 90, il a rejoint la collaboration BABAR en tant que chercheur invité au Centre de l’accélérateur linéaire de Stanford (SLAC), travaillant alors sur la conception, la construction et l’opération de l’expérience sur l’unité PEP-II, un détecteur étudiant la violation de la symétrie CP lors de désintégration de quark b.  Au sein de la collaboration, il a tenu de nombreux rôles à responsabilités, comme membre du conseil exécutif et du conseil technique, physics coordinator, ou encore responsable système du détecteur de muon. Depuis 2004, il travaille sur la mise en évidence de double désintégration bêta sans émission de neutrino, avec l’expérience CUORE au laboratoire du Gran Sasso, ainsi qu’avec le projet Lucifer qui a reçu un financement (Advanced grant) du Conseil européen de la recherche (ERC).

Il est l’auteur de plusieurs centaines de publications scientifiques, et a été membre d’un grand nombre d’institutions scientifiques dans le domaine de la physique des hautes énergies.

Anna Franckowiak

Anna Franckowiak est chercheuse au DESY. Ses recherches se concentrent sur l’astronomie multi-messagers, et particulièrement sur l’étude des signaux neutrinos, optiques, et de rayons gamma. En 2011, elle est diplômée d’un doctorat de l’université Humboldt de Berlin et de l’université de Bonn, cette dernière lui attribuant le prix de la meilleure thèse en physique et astronomie. Durant celle-ci, elle a travaillé au sein de la collaboration IceCube sur le sondage des jets, des supernovas ou des sursauts gamma à partir de neutrinos à haute-énergie.

Elle a ensuite rejoint le Centre de l’accélérateur linéaire de Stanford (SLAC) où elle a étudié la morphologie et le spectre des bulles de Fermi, et cherché des émissions en rayon gamma provenant de supernovas de type IIn à partir des données issues de l’instrument LAT du télescope Fermi.

Depuis 2017, elle dirige un groupe de post-doctorants au DESY. Leur mission est d’identifier des sources de neutrinos à haute-énergie par une approche multi-messagère, en combinant les données de IceCube avec les données optiques récoltées par les programmes ASAS-SN et ZTF, et les données en rayon-gamma issues de l’instrument LAT du télescope Fermi. Depuis 2019, elle est Analysis Coordinator au sein de la collaboration IceCube.

Juan José Hernandez Rey

Juan José Hernández-Rey est diplômé de physique à l’université autonome de Madrid en 1979. En thèse à la Junta de Energía Nuclear à Madrid (devenue depuis le CIEMAT, le Centre de recherches énergétiques, environnementales et technologiques espagnol), il travaille sur des expériences étudiants la création et la désintégration de quarks charm au sein de l’EHS (European Hybrid Spectrometer) installé sur le Super Proton Synchrotron au CERN. Il continue ses expériences, à la fois sur l’EHS en tant que chercheur au CERN, et sur le spectromètre multi-particules du Tevatron, au Fermilab à Chicago. De retour au CIEMAT, il s’intéresse à la physique des quarks lourds et à l’informatique pour la physique des hautes énergies.

En 1988, il est obtient un poste au Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC) et travaille à l’Instituto de Física Corpuscular (IFIC) à Valence, où il travaille sur DELPHI, une expérience au LEP (le grand collisionneur électron-positron) sur laquelle il deviendra chargé de projet en informatique. Ses recherches se concentrent sur l’étude du spectre et du couplage du boson Z dans les voies leptoniques, ainsi que sur la mise en évidence de particules supersymétriques aux énergies supérieures à la résonance du boson Z (LEP 2000).

À partir de 1996, il s’intéresse à l’astronomie neutrino, notamment la recherche des sources de neutrinos cosmiques et de la matière noire. Il collabore au développement d’ANTARES, le premier télescope à neutrino sous-marin. Il a par ailleurs été porte-parole de la collaboration. Intrigué par le potentiel de l’intelligence artificielle et du deep-learning, il est à la tête d’un projet de plateforme utilisant ses technologies à l’IFIC. Juan José Hernández-Rey a été directeur du département de physique expérimentale de l’IFIC (1996–1999), directeur de l’IFIC (2015-2019). Il est membre du Particle Data Group (PDG).

Catherine L. Johnson

Catherine L. Johnson est professeur de géophysique à l’université de la Colombie-Britannique à Vancouver, et chercheuse (senior scientist) au Planetary Science Institute à Tucson. Elle obtient sa thèse à université de Californie à San Diego en 2003. Ses travaux concernent l’étude des structures internes des planètes et de leur champ magnétique environnant.

Ses recherches l’ont amenée à étudier le champ magnétique terrestre, la structure et l’évolution de la lithosphère de Vénus, les propriétés magnétiques de Mars et de Mercure, ou encore les propriétés de la lune à partir des données issues des missions Apollo.

Elle a participé à la mission MESSANGER de la la NASA, est une co-chercheuse principale sur la mission martienne InSight et la mission OSIRIS-Rex sur l’astéroïde 101955 Bennu. Elle est membre de l’Union américaine de géophysique (AGU) et a reçu la médaille Price de la Société royale d’astronomie, et le prix Shen Kuo décerné par l’Association internationale de géomagnétisme et aéronomie.

Marianne Lemoine-Goumard

Marianne Lemoine-Goumard est directrice de recherche au sein du groupe Astroparticules du Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux Gradignan (CENBG, CNRS / Université de Bordeaux). Spécialiste en astrophysique des hautes énergies, elle s’intéresse particulièrement aux phénomènes les plus violents de l’Univers, notamment les supernovæ, les pulsars ou leurs nébuleuses, ainsi que leur rôle dans le processus d’accélération des rayons cosmiques.

Après un cursus à l’École Centrale de Lille et de Paris, elle réalise une thèse au Laboratoire Leprince-Ringuet à l’Ecole Polytechnique. Son sujet : l’étude du rayonnement cosmique à partir des données du télescope à rayons gamma H.E.S.S., situé en Namibie. Pour sa thèse, soutenue en 2006, Marianne Lemoine-Goumard s’est vue décerner le Prix de thèse de l’École Polytechnique, ainsi que le Prix Daniel Guinier de la Société Française de Physique. Elle rejoint ensuite la même année le CENBG, où elle poursuit ses recherches sur les rayons cosmiques à partir de l’expérience H.E.S.S., mais aussi avec les données du satellite Fermi.

Pour la qualité ses travaux, Marianne Lemoine-Goumard a reçu en 2010 une bourse « jeunes chercheurs » du Conseil européen de la recherche (ERC) ainsi que la médaille de bronze du CNRS en 2011. Elle est aujourd’hui experte pour divers organismes scientifiques internationaux.

Augusto Neri

Augusto Neri est diplômé d’un master de génie chimique à l’université de Pise, puis d’un doctorat de l’Institut de technologie de l’Illinois à Chicago. Depuis 2003, il est directeur de recherche en volcanologie à lIstituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia (INGV) en Italie. Depuis 2014, il a également le titre de professeur en volcanologie et de géophysique. Depuis 2016, il est directeur du département de volcanologie à l’INGV. Ses recherches se sont intéressées au développement et l’application de modèles d’écoulement polyphasique des processus et phénomènes volcaniques, en particulier les courants de densités pyroclastiques, les panaches volcaniques, et la dispersion, l’écoulement et le dépôts des cendres.

Augusto Neri a également participé à l’évaluation des risques volcaniques de volcans en et hors de l’Italie, comme le Vésuve, les champs Phlégréens, l’Etna, le mont Saint Helens, la Soufrière de Montserrat, Eyjafjallajökull, Santorin, la Soufrière en Guadeloupe, etc. Il est l’auteur de plus de 95 publications scientifiques et a été le chercheur principal sur de nombreux projets nationaux et internationaux. En 2017, il a reçu la médaille Sergueï Soloviov décerné par l’Union européenne de géophysique (EGU), ainsi qu’une bourse honorifique de la Société américaine de géologie (GSA) pour ses travaux pionniers dans la modélisation des processus volcaniques et ses efforts dans la prévention des risques volcaniques.

David Shoemaker

David Shoemaker est chercheur (senior research scientist) au Kavli Institute for Astrophysics du MIT. Ses recherches se concentrent sur l’instrumentation de précision permettant l’observation des ondes gravitationnelles. A la fin des années 70, il a travaillé sur l’interféromètre FIRAS, installé sur le satellite COBE, qui a mesuré le spectre de Planck. Il s’intéresse ensuite à la détection interférométrique des ondes gravitationnelles au début des années 80.

Après plusieurs années à l’institut Max Planck à Garching et au CNRS à Paris, au cours desquels il développe des techniques spécifiques pour la détection des ondes gravitationnelles, in retourne au MIT en 1989. Entre 2006 et 2017, il dirige l’expérience Advanced LIGO. Le détecteur est fonctionnelle en mars 2015, et détecte ces premières ondes gravitationnelles en septembre de la même année. En mars 2017, David Shoemaker est nommée pendant 2 ans porte-parole de la collaboration LIGO.

En tant que membre de cette dernière, il reçoit le prix Gruber de cosmologie et le prix Rosse. David Shoemaker est également membre de la Société américaine de physique (APS)

Christine Thomas

Christine Thomas est sismologue à l’université de Münster, en Allemagne. Elle a pris la tête du groupe de sismologie de l’université de Münster en 2009, après avoir enseigné à l’université de Liverpool et effectué un post-doc à l’université de Leeds, au Royaume-Uni.

Christine Thomas est experte dans l’étude des structures dans les profondeurs de la Terre à l’aide de données sismiques, de la sismologie de réseau et de la modélisation des ondes sismiques, y compris les variations d’amplitude et de polarité. Elle s’intéresse particulièrement à la couche la plus profonde du manteau terrestre (la couche D”) et à la zone de transition mantellique, ainsi qu’à la connexion des discontinuités et de l’anisotropie sismique avec la minéralogie et la géodynamique du manteau terrestre. Ses autres sujets d’études incluent le bruit des éoliennes, la diffusion dans la Terre, la sismologie dans les mines et la participation à un certain nombre de déploiements de réseaux sismiques.